Tuesday, November 14, 2006

Seu rien du tout

Sintra, Portugal, 2005, pendant un concert de Seu Jorge

Je me remets d'un bien ennnuyeux concert de Seu Jorge. Un concert nul c'est toujours triste pour plein de raisons, mais ça l'est encore plus quand la salle paraît plutôt bien (un genre de cabaret sauvage en dix fois plus grand et avec étage) et qu'on se doutait un peu que ça allait pas être terrible.

En effet, ce bonhomme est très gentil, mais sa musique vole vraiment pas très haut. Son meilleur disque est définitivement celui de reprises de Bowie en portugais en guise de BO de « la Vie aquatique ». Pis il a vraiment besoin d'aller chez le coiffeur.

Comme ça m'a dégouté des musiques brésiliennes pendant au moins 1/4h, j'ai besoin d'une cure de remise en sons. Le Brésil, quand c'est pas branché et mou comme une chique, ça peut être :

- gentiment barré comme Eumir Deodato. Il a débuté avec la bossa, continué avec du jazz-rock hypertrippé et une reprise archi connue du thème de « 2001 : l'odyssée de l'espace », et fini comme arrangeur/producteur aux doigts de fée, bossant autant avec la crème de la musique brésilienne qu'avec Bette Midler, Kool & the Gang (« Ladies night » et « Celebration » c'est lui) ou Sinatra. Ce morceau EST le générique de votre série préférée des années 70, quelle qu'elle soit.


Deodato - Spanish boogie

- cosmique comme Tim Maia. C'est un des grands noms de la soul à la brésilienne. Au milieu des années 70 il est devenu très fan d'un secte de tarés cosmiques, la « culture rationnelle », et il a sorti deux disques à la gloire de leur doctrine, « l'univers en désenchantement ».
Malheureusement ça lui est passé très vite, vu qu'il s'est barré au bout de six mois. Je mets deux morceaux parce que c'est trop classe. Un genre de musique d'ascenseur de luxe.


Tim Maia - Imunizaçaõ racional

Tim Maia - Bom senso

- bordélique comme Curumin. Il fait partie de ces touche à tout qui créent leur premier groupe alors que la guitare est plus grande qu'eux, qui font dix mille trucs et qui un jour finissent par sortir un album qui part dans tous les sens.
Dans Achados e perdidos, il y a donc de tout, notamment ce morceau, plus hip-hop qu'autre chose mais pas vraiment non plus. C'est dans un cas comme ça qu'on se dit que le vague, ça a parfois du bon.

Curumin - Guerreiro

Un conseil : si jamais, en ouverture d'un concert, vous voyez écrit Gilles Peterson, arrivez une heure plus tard. Sauf si vous voulez voir un débile gesticuler derrière ses platines façon « ouaih ça groove trooop tu voiiis le Brésil ». Gilles Peterson, ou comment passer des sons complètement communs mais avec des noms de groupes qu'on connait pas, pour faire original.

Demandez plutôt un bon gros Chico César. Ses albums sont chiants à mourir, mais en live ça pète.

Chico César - Mama africa

Seu something

Hyde Park, 2006, during a Gilles Peterson dj set

Buddy, you bored me. Before you there was a frankly annoying guy, the worldwide famous I still don't get why Gilles Peterson.
The most boring DJ on earth. He plays sooo classical melodies from unknown bands, and sometimes he even mixes them, you know ? , like djs do some time, but he's ridiculous, that's all.

So, Seu Jorge.

He made that amazing thing of David Bowie covers, but his two albums are boring. There might be one song in each that I like. Most of all, live, he's really not entertaining. He moves a lot, but everything's flat. His musicians weren't very good as well. Even the « pecussion interlude » wasn't impressive. But everybody in the concert hall seemed over happy. Am I musically speaking that posh ? One thing that's sure, he needs a haircut.

Anyway, let's listen to things way more interesting than Sir Jorge.

First, Tim Maia, one of the founders of brazilian soul, took one day too much drugs and became mystical, and got into that sect. He was so into it that he recorded two albums to promote the « Universe in disenchantement », main doctrine of the sect. Six months later he quit it but the music remains. Cosmic, elevator-related, definitely seventies.

Second, Deodato, an arranger/producer. A genius who worked with every single brazilian artist, and with americans as well when he moved there. He wrote two of Kool & the Gang's biggest hits. But he also made these albums of tv shows' music, including covers of Star Trek theme, Peter Gunn theme (the opening theme of the Blues Brothers) (the original) and the track featured today. It really could be the opening for any 70's tv show, specially if they take place in houston, miami or hawaii.

Third, Curumin, the kind of musician who's made, seen and heard more at 16 than anybody else at 40. Released his first album last year at Quannum records. Brilliant mix of funk, rock, hip-hop and othetr things, although this track is definitely hip-hopish.

Last but not least, Chico Cesar is amazing, obviously not for his studio releases, which are a mix of soup and glue : too much water and a bit sticky. However, his live performances, unlike some other people, are something, just listen to this track.

1 Comments:

Anonymous Anonymous said...

J'arriive un peu tard mais je te conseille les 1ers album de Seu Jorge avant de dire que sa émusique ne vole pas tres haut" ;)

9:56 AM  

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