Noyeux Joël

Trastevere, 2006

Retour au bercail le temps de faire tous les abus de bouffe possibles et imaginables, donc interruption du service pendant quelques temps.
Pour clore cette semaine, tout simplement le plus beau morceau du monde, le dilemme de george.
Clifford Brown, interprète de ce sublime titre, était le plus jeune grand trompettiste de jazz, promettant de coller une raclée dans le futur aux miles, dizzie et autres branleurs de son époque.
Hélas, il est également devenu le plus jeune grand trompettiste de jazz mort jeune, en 1956.
Il a juste eu le temps d'enregistrer avec Max Roach les deux très grands albums que Study in Brown et More Study in Brown.

Sinon l'ORTF et Monkeyfunk proposent un mix de noël, c'est pas dégueu, goutez-y.

Clifford Brown & Max Roach - George's dilemma

Cherry mistmas
What ? Doesn't make any sense ? Do you really think it makes sense in french ?
Foie gras, salmons, cakes, run if you can and hide, 'cause I'm coming to town and some of you are not gonna make it.
So, christmas. These two excellent music blogs have made a christmas mix, please go take a look at it.
Concerning me, I give you today Clifford Brown, a brilliant jazz trumpeter of the fifties who died too young, as usual with brilliant people. This tune is probably my favorite jazz tune ever, along with the whole Kind of blue album by Miles Davis, Blue Monk by Thelonious Monk, Know what I mean ? by Cannonball Adderley & Bill Evans.. Ok, let's just say it's one of my very favorite loved jazz tune.

Enjoy holidays, don't eat too much if you wannabe able to dance on the 31st and merry christmas to all, whether you celebrate it or not.

Ouf

Enfin, demain Paris, demain la semaine à un post par jour est finie.
Pour clore donc cette harassante semaine de cherchage de cadeaux, de froid et de compote de boeuf, un excité des platines, DJ JS-1. New-Yorkais d'adoption, c'est l'accompagnateur de Rahzel des Roots quand il fait ses tournées solo. Il est scratcheur depuis la nuit des temps (3 albums et des titres sur 4 des 5 compiles Return of the DJ), et le titre du jour est issu de son 3e album Audio Technician, celui qui fait le moins "démonstration technique". Le beat est fantastique, mais je manque d'objectivité, dès qu'il y a des vieux sons genre jazz des années 30 je suis fan direct.

DJ JS-1 feat. Eternal & React - In'n'out

Closing time, James
It's a helluva job to try to post something a little bit meaningful everyday without allowing me to write how many cups of coffee I had or what I ate.
Tomorrow will feel and taste like Paris, christmas and maybe home.
Meanwhile, I give you DJ JS-1, a scratch old timer. Today's track features his producing skills which are, at least I think, far more interesting.

Comme une mouette sur son poteau

La direction s'excuse de la récurrence de photos montrant des oiseaux juchés sur des poteaux, mais c'est joli

Après avoir erré à travers Little Venice pendant au moins 5 minutes le temps d'en faire le tour ("Nano Venice" serait plus dans le vrai), on a déjeuné dans le décor d'un film de John Woo période pré-Hollywood : plafond noir et or, murs noir et or avec de grands dessins de cygnes.
Les femmes prennent les commandes et servent, les hommes encaissent. Des tables rondes pour 15 avec le plateau qui tourne au centre, parfait pour le dîner de noël de ta petite entreprise.

Kohndo c'est un vieux de la vieille. Je le vois pas trop en showcase avec John Woo, mais après tout pourquoi pas, tout est possible, juste fais le.
"L'Antidote", issu de son dernier et récent album Deux pieds sur Terre, est un titre super dancefloor, même qu'il dit à un moment "tout le monde les bras en l'air nininin".
C'est toujours pas du hip-hop innovant, mais qu'est-ce qu'on se fout de l'innovation, on veut du bon c'est tout.

Kohndo - L'Antidote

Never believe what they say
Little Venice, yeah, right. If this deserves to be called like that, my uncle is Groucho Marx. Anyway. Thanks to the chinese people, it is possible to have good dim-sum in a place where one could shot a John Woo movie (a good one, not the american ones (except Face/Off which is great)).
Then swans, dogs & modern art : a motorbrake handjobing the invisible man (in a car) and robotic shoes.
Kohndo is french, not that young but brilliant. This track is perfect for your new year's eve party. Don't forget it.

Tournicoti, tournicota !

Ah, la tate modern. Le psychopathe in charge en ce moment dans le turbine hall s'appelle Carsten Holler. Il a mis des toboggans de ouf avec un toit vitré. Il y en a pour les rigolos, tout petits, et trois de hauteur vraiment respectable (jusqu'à 50m quand même).
Paradoxalement, le pire de tous est l'intermédiaire, le level 4, parce qu'il descend beaucoup plus sec que les deux autres.
Quoi qu'il en soit, franchement, tu flippes ta race. La preuve ici (faut real player], et ici (re).
Trois heures plus tard, j'ai encore la tête qui tourne.

Sway est anglais, comme sa voix à laquelle on comprend queud le montre, et ça sonne bien son truc. Bon, c'est moderne hein, mais c'est bieng.
Certains disent que c'est du grime, lui dit que oui avant mais plus maintenant, moi j'ai toujours pas compris ce que c'était le grime, je veux dire précisément, je vois pas le critère, mais bon en tous cas c'est globalement du rap.
Dans les rares moments où j'ai l'impression de comprendre ce qu'il dit, ça a l'air plutôt assez malin. Pis de toutes façons c'est bien parce qu'il a tout fait tout seul, sans maison de disques derrière lui, et c'est pas de la tarte.

Sway - This is my demo

Spin the head, shake the knees
Please, if you live around london, do go to the tate modern and take your -free- tickets to spin in the slides of Carsten Holler. Try not to go after lunch, even if we did and kept everything inside. It's fast, high and scary.
You'll eventually spend more time being afraid of doing it than actually doing it, but this is GREAT.

You can also listen to Sway, he's english too.

A deux c'est mieux

Jardin des Plantes, 2004

Cette semaine sera celle du hip hop ou ne sera pas, j'ai dit.
Lupe Fiasco est la nouvelle nouvelle sensation aux US. Poulain de Kanye West qui s'y connait en tubes et en marketing, il a un flow hallucinant, une voix un peu nasillarde, (déjà) une paire de reebok à son nom et la pochette de disque la plus moche de l'année.
Son album premier du nom, "Food & Liquor", a de la gueule, surtout grâce au tube Kick, Push et au duo avec Jill Scott sur Daydreamin', titre du jour.
Même quand on est pas très client des albums de la miss, faut admettre qu'elle a le talent de transformer tous les morceaux qu'elle fait en duo avec des rappeurs en petites merveilles (notamment I am music & 8 minutes to sunrise avec Common). Donc voilà.

Lupe Fiasco feat. Jill Scott - Daydreamin'

Always know brilliant ladies
We started the week with promising young people, let's keep up with it. It's a little different for today's featured rising star though, because he's already high up in the charts. And famous enough to have a pair of shoes with his name on. Not that having your own pair of shoes is a sign of true success, but at least it shows you've become a person of interest for shoemakers. Generally, shoes and success are linked. Writing it feels funny. Anyway, Lupe Fiasco is the new guy everyone's been talking about these past months, because 1/ he's a damn good rapper and 2/his godfather, Kanye West, has nothing to learn from the best music marketing people on earth. Even if the picture on the album cover is dreadful and if "Lupe Fiasco" is a name that suits more to a character from the Simpsons than to a rapper.
But the truth is, this guy is good, and this track with Jill Scott is amazing.

Enchaîne, Shen

Round 2, hip hop don't stop.
Ohmega Watts est un autre de ces jeunes mc/producteurs qui défoncent tout.
Le titre du jour, je l'ai écouté en boucle pendant de longues heures avant de décrocher.
L'intro est un poil longue et pas indispensable, mais une fois que ça démarre, c'est gravement addictif.
Hyper classique, du bon vieux hip hop des familles, il n'invente rien mais putain qu'est-ce qu'il le fait bien.
Il est signé sur l'excellent label Ubiquity records, maison mère (entre autres) de Breakestra.
The Find, sorti l'année dernière, est un des rares albums de rap qu'on peut écouter en entier sans être saoulé au troisième morceau.

Ohmega Watts - A request

"If you make a record, you have to pick certain songs"
Ohmega Watts is another of these bright young guys who just do everything, and do it good. It's very stylish hip hop made with a good ol' recipe.
Except the little too long intro, today's track is absolutely perfect. I particularly like the bass line around which the beat and the loops wind. Litterally bouncing.

Séance de rattrapage, première

convention de pères noël bourrés, Londres

Je vais poster tout plein avant dimanche, pas pour cause de trêve de noël mais parce que y'a très peu de chances qu'il se passe quoi que ce soit entre le 24 et le 4, pour cause de rentrage maison.
Et pis merde, c'est noël quand même, faut bien que ça serve à quelque chose.
Alors tout d'abord, avant que ça disparaisse, vous pouvez télécharger ici un mini-album d'inédits de l'exécuteur de hong kong.

Ensuite, Cadence Weapon est un jeune mc/producteur (je souligne passke c'est déjà du boulot de faire des sons ou de rapper, alors les deux...) canadien.
J'aime bien ce qu'il fait, on sent qu'il a mitonné ses machins pendant longtemps.
C'est très construit, ses morceaux sont bourrés de breaks, de ponts, faux chorus, le refrain en cache un deuxieme, etc. mais jamais trop lourd.
On sent qu'il a bien rentabilisé son protools, sans pour autant faire de son album une démonstration.
En plus sur le titre que je propose il sample Bonga, et ça suffit à gagner mon estime, surtout si c'est bien fait.
Il a aussi son propre musiblog.

Cadence Weapon - Black hand

La suite demain.

Christmas galore
Ok, I've been lazy recently, partly because of a "I can't find no bloody presents" situation, partly because sometimes words just don't happen to be there when they should.
I'll make it short. It's christmas, everybody wants presents, so I'm entering a "one post a day" challenge till the 24.
Today you can download the (officially) free ep of l'exécuteur de hong kong and be happy.
Then you can enhance even more this happiness by listening at the track posted above.
It's from a canadian (from Edmonton, I think), young and very talented mc/producer who goes by the name of Cadence Weapon. I have to admit that his name is the only thing I don't like. But he can still change it later when he's about to be famous. Oh shit, it's right now.

Bon, bon

Saint James' Park

Crise de flemmite aigüe. Londres n'est en ce moment qu'une seule chose, grise. J'arrive pas à pondre des notulettes sur des trucs et il fait nuit à 16h.
Lot de consolation, le Kakoparade.
Vous aussi, sachez ce qui était en tête du hit-parade le jour de votre naissance.

Seventy shades of grey
When it's not dark, it's dark grey. I sometimes think we're in the polar circle, having entered a six month night. But at least, upthere, the sky is blue. Not that horrible stone grey.
Anyway, entertain yourself and use the Kakoparade. Just enter your birth date, click on the magnifying glass and it will tell you what was number 1 in France and in the UK at that time.

Brésil 2, le retour

Lisbonne, 2005

Un ptit re brasileou : Orquestra do Fuba, c'est une bande de joyeux drilles, installés en France depuis quelques années, qui jouent de ce qu'on appelle le forro, en gros une musique de bal, qui a été l'un des principaux axes du rouleau compresseur marketing qu'était « l'année du Brésil » en France.

Un producteur à la noix a voulu faire d'eux la compagnie créole de 2005, ils ont plutôt refusé et autoproduit leur premier album. C'est frais, ça vous ramène en été et ça donne la patate. Merci les p'tits gars.

Orquestra do Fuba - Samambaia

Orquestra do Fuba - Couro cru

Brasil strikes back
This charming, pleasant and happy band plays a traditional north-brasilian bal music called forro. Some random money-spirited producer wanted to talk them into becoming a « hit of the year » band. He didn't succeed, for music's sake and ours as well. They produced and released their own album two years ago, and a new one is coming.
Sunny music is for happy shiny summers, but it also fits well into grey cold rainy days.

Et le pire, c'est que j'ai arrêté la drogue

Trastevere, Novembre 2006

Au British Museum, passées la pierre de Rosette, quelques tonnes d'égyptiens poussiéreux et des pièces de monnaie à n'en plus savoir que foutre, on arrive dans la salle des horloges.
Tic-tac, tic-tac. Tic-tac (elles sont pas synchronisées entre elles bien sûr). Tac-tic. Tac. Des machins étranges, partout.
Le tic-tac permanent aidant, je me retrouve vite fait dans le film de Mathieu.
Les horlogers fous se suivant et ne se ressemblant pas, je tombe sur monsieur Sylar.
Et là, je flippe. Je veux pas qu'on ouvre ma tête comme une boite de thon. Je ne suis pas un héros. Nininin.

De passage dans ma tête en même temps que ce léger trip , Looptroop. Ils sont suédois, on les aime bien, c'est un peu bizzarre. Ils disent qu'ils font du hip-hop, on sait pas trop. Mais bon, ils sont suédois, aussi.
Dans la série des hommes du Nord, je vous parlerai bientôt de Timbuktu.

Looptroop - Brevfankabinetten

Hum...
Sometimes you find yourself in a place which is supposed to take you somewhere else. There is some kind of gap between where you're supposed to end and where you actually land. It happened today in the British Museum. Looking at several dozens of clocks, I found myself there and there.
I could hear in my head that strange Looptroop song, er, instrumental track. Swedish people, they never knock before making noise in your head.

Ouh la la

Shoreditch, present day

Il caille sa mère, on va acheter des cholis bonnets pour pas avoir froid, on voit des trucs faits par des gens probablement un peu barrés sur les bords.

Ensuite, on rentre à la maison, on écoute ça, et on se dit que bon, ça pourrait être pire la vie.

Il a un super nom : "l'exécuteur de hong-kong". Il a une putain d'esthétique digne de rien du tout mais très classe, et sa musique est pas mal du tout.
Voilà, c'était juste pour lui faire un peu de pub.
Et ce post était le seul qui fera jamais un lien sur une page myspace. Myspace fait chier. C'est devenu la meilleure excuse pour pas avoir de site web. C'est moche, pis c'est lourd à charger à cause de tous les boulets qui postent des images de trente tonnes en commentaire, et après tout on s'en branle de myspace donc je vais plutôt arrêter d'en parler.

Winter is better (false)

the artist

Ladies and gentlemen, please have a very warm welcome, (and pay a visit) to l'exécuteur de hong-kong. He supposedly is a hip-hop composer/mc, has very stupid but very funny lyrics, has very cool pictures nobody has, and even has good beats. I apologise for the myspace link, I had no other choice. I promise it's the last I'll ever post.
And yes, the first picture is one of a false horse stable. Go check it out.

Blues and routes

L'American Folk Blues Festival, comme son nom l'indique, était un festival itinérant de vedettes du rythm and blues (le vrai), créé par deux allemands en 1962 pour apprendre à ces blasés d'européens ce que c'était que le blues.
Cet all-star band a un succès tel que ce barnum du blues remet le couvert dix ans de suite avant de s'arrêter.

Tous les disques issus de ces tournées sont bons, mais le cru 62, c'est quelque chose. Le ponpon, le fin du fin, le petit jésus en culotte de velours. Bon, le 63 est pas mal non plus mais il pète un peu moins.

Avec le premier titre, tu nettoies ta maison et tu fais un petit répertoire des bouquins de la bibli du british museum tellement t'as la patate. Le deuxieme, c'est pour après.

Memphis Slim - We're gonna rock

T-Bone Walker - I'm in love

Walking blues

In the early sixities, two germans decided that europe still needed to learn what blues was like -except a few artists, it was mostly unknown then. So they set up an all-star group of musicians, and they made them play gigs in europe under the name of American Folk Blues Festival.

The first edition featured people like T-Bone Walker, Memphis Slim, Sonny Terry & Brownie McGhee, John Lee Hooker and many others.

It lasted 10 years, from 1962 to 1972, and a record for each year remains. I recommend the first one because I've listened to it my whole childhood, thanks to my father. Since I haven't become a serial killer, this record can't do you no harm.