Wednesday, November 29, 2006

Nostalgie des saucisses


Les rues ont toutes des trottoirs, si je m'installe à une terrasse de café (sauf qu'il n'y a pas de cafés et que dehors il fait -30) j'ai à peine le temps de revasser dix secondes avant qu'un serveur arrive, les bus sont tous de la même taille, il fait froid, les immeubles ne sont pas tous jolis, c'est plutôt le contraire, le prosecco au verre est hors de prix... la liste est longue comme celle des mecs qui ont pu vouloir poloniumiser le russe.
La rentrée c'est moche.

Comme les romains habitent une petite ville pleine de petites rues, ils ont des petits chiens, mais alors plein, avec une préférence pour les saucisses sur pattes. Il y en a pour tous les goûts : saucisse standard, saucisse milou, saucisse fourrure...

Ils peuvent même les mettre dans le panier de leur vélo, ce qui augmente encore le nombre de points de classe du romain moyen.

Dans la série éminemment classieuse, voici Doris, une une chanteuse suedoise des années 70. Pas si étrange que la provenance et l'époque pourraient laisser penser, mais bon un peu quand même, on a un standing à respecter ici. L'album est intitulé « Did you give the world some love today, baby », et ça justifie sa présence ici ; ça, et la chanson « Waiting at the station » en l'honneur de l'aéroport de Rome. Dans « Bath », à un moment quelqu'un fredonne « do la gadou la gadou la gadou », même si je pense que c'est plutôt « do like i do like i do like i do ». Voilà.

Doris - Waiting at the station


Doris - Bath

Rome hangover

Not many things to say, except that it's hard to go back to London after a heavenly piece of week in rome.

I keep seeing sausage dogs all over the place, except they're not real anymore. I keep wanting to take l'apéro outside, watching the beginning night life of trastevere, excpet it's antartica here and there are no bloody tables outside.

Sausage dogs, scarves and flying things, prosecco and mortadella foccaccie, giolitti massacre and lamb with an artichoke sauce, 1.5 liter of chianti to go with a whole BBQed lamb, pastries bought just out of the factory, life is an everyday's struggle in rome.

Doris is swedish, but she illustrates well rome and its airport. Not many things to say about her because not many things are knonwn about her.

Wednesday, November 22, 2006

Alitalia

Behind the Oxo tower, south bank, present day or so
Petra Magoni fait des reprises de chansons pas du tout connues, mais parfois c'est les siennes.
Il y a juste sa voix et une contrebasse, qui porte le doux nom de Ferruccio Spinetti. C'est joli, la voix peut parfois un tantinet exaspérer, mais la plupart du temps ça va.
C'est parce qu'avant elle faisait dans le chant lyrique. Et les reconversions, on sait que c'est pas facile. Regardez David Douillet ou Marianne James.
Les intégristes du père Jacques vont hurler sur son « Ne me quitte pas », mais en italien ça sonne pas mal. Pis c'est toujours agréable de faire chier les mollahs.

Demain, à l'heure où l'aube blanchit la campagne et où la rosée mouille les pieds des demoiselles en sandales, une hotesse de l'air probablement anorexique me servira un café insipide avec un sourire amidoné. Je lui répondrai d'un béat et néanmoins tête dans le cul-esque sourire, car quelques centaines de baillements plus tard je serai à Rome, en train de botter le cul des touristes pour me frayer un chemin chez Giolitti. Et ça, ça vaut tous les matins du monde (citation).
Cher L., j'aurai bien aimé que tu nous dises plus tôt qu'on avait pas ta maison, ça nous aurait évité de passer toute la sainte putain de bordel de merde à queue de journée à chercher une chambre. Mais tout ça c'est du passé, une glace et tout est oublié.

Petra Magoni – Non andare via
Petra Magoni – Like a virgin

The italian job

Petra Magoni has a crystal-clear voice which is sometimes a little too crystal clear in the crystal clear register. That's because she used to be into lyrical singing. It pushes you a little too much "higher and higher" in the upper tone.
She does, accompanied by an acoustic bass, amazing covers. The songs are as good as her website is a horrible thing designed in 2001 by an insane macromedia flash ayatollah.
I mean, what the fuck is there with flash ? It's useless, heavy, ugly and was cool for 2 weeks. Like "2001 : a space odyssey", it's not as innovative as it used to be, but unlike the same movie, it sucks. Good ol' html, that's all we want.


Tomorrow morning, when the yuppies who are serial killers at night go to work, we will be on a plane to Rome. This is going to be great, not because it has to, but because it can't be any different, as
we're gonna be overwhelmed with colors and ice cream, jewish pastries and pizzas, amazing churches and piazze, and bloody italian football fans.
I definitely not dedicate these songs to the guy who, in a last-minute way, told us he couldn't let us his place, and because of whom we spent all the bloody day long looking for a room. But past is past, and future is Giolitti.

Tuesday, November 21, 2006

Play that beat Mr DJ

Islington, Juillet 2006

Il a 55 balais, est un des plus grands spécialistes de hip-hop, est blanc et personne ne le connait. Steinski est le co-auteur des célèbres Lessons, sortes de mixes qui ont donné envie à beaucoup de gens de faire des trucs avec de la musique dedans.


La légende date de 1983. Seinski et son compère Double Dee remportent le concours lancé par Tommy Boy Records "Hey Mr. DJ Play That Beat Down By Law Switch The Licks Mastermix Contest," (ouf), avec Lesson 1 : the payoff mix. En quelques jours le titre passe sur toutes les radios, mais il n'est pas vendu, parce que c'est un pirate. Pour le kif, des japonais pressent quelques milliers de vinyles comme pour de vrai. Ces machins valent aujourd'hui une petite fortune sur eBay, car le disque n'aura jamais de sortie officielle. Trop compliqué à "légaliser".
En 1984 et 1985 ils remettent le couvert avec Lesson 2 : the James Brown mix, et Lesson 3 : history of hip-hop mix, et pis boum plus rien.

Il n'a jamais sorti d'album, conservant la musique comme un hobby de grande classe, réalisant des mégamixes de old school de temps en temps pour Antidote records.

Dans l'immense documentaire Scratch, il raconte comment il a découvert le hip-hop, dans un sous-sol d'un immeuble de NY, au milieu de japonais en costard et avec sa copine : « This was music I had been waiting all my life to hear, and I didn't know it ».
Dans son regard, on sent qu'il revit son excitation d'alors, on sent qu'il y était, à sa naissance à lui du hip-hop, et qu'il y sera toujours.

Ces trois morceaux m'ont tenu la main tous les matins pendant trois mois quand, chaussé de mon costard et des neurones rescapées de la beuverie de la veille, je m’enfilais une bonne partie de la rue de Varenne pour aller à mon stage dans une succursale de matignon. Sous cet angle, c’était vachement bien, matignon.

Double Dee & Steinski – Lesson 1 : the Payoff mix

Double Dee & Steinski – Lesson 2 : the James Brown Mix

Double Dee & Steinski – Lesson 3 : history of hip-hop mix

bonus : interview de Steinski sur Monkeyfunk

For those about to funk

Steinski, very pale, old school hip-hop guru, is famous among the unknown. He's the prince of darkness of underground old school hip-hop (yes, that's a lot of adjectives).

In other terms, everybody loves him but nobody knows him.

He's produced (edited would be more accurate, considering the quantity of samples used), the most famous hip-hop mixes ever, the "Lessons". Three were originally made between 1983 & 1986, then little to-be-famous guys made follow-ups : DJ Shadow made the number four, Cut Chemist the sixth, there seems to be no number five. I've heard of a number seven but I don't remember its author.

All are basicaly about cut-and-paste. It seems way easier now, with protools etc., than before, where it was litterally cut and paste with magnetic band. Sounds, voices, movie dialogs, music excerpts, there is everything in these three tracks. A few years ago, I used to be bored in a internship in some prime minister's offices in paris. I had to wear a suit, but I also had the privilege to listen to these three tracks every morning on my way to work, and this was enough to make each day great. This, and the cheap excellent canteen. So yes, there actually are reasons to be a civil servant.

Friday, November 17, 2006

Rien que la voix

Omar Pene est le chanteur du Super Diamono de Dakar, ex-grand concurrent du Super Etoile (de Dakar itou) de Youssou N'Dour. Il voulait être footballeur, il deviendra une des plus grandes légéndes (encore vivantes) de la musique sénégalaise.

En 2005, il sort son premier album à lui, Myamba, auto-étiquetté « mbalax cool ». C'est acoustique et sobre, sa voix est superbe, c'est parfois gai parfois non parfois les deux, bref c'est bien. Honte absolue, cet album est passé quasiment inaperçu à sa sortie alors que quand même, merde, c'est de toute beauté. Omar Pene donc, à écouter et réécouter en souriant ou en pensant aux gens, tous les gens.

Omar Pene - Moudjé
Omar Pene - Saï Saï

An angel's voice

Probably the most splendid senegalese male voice, Omar Pene goes solo for the first time with this brilliant yet humble, simple acoustic album.
As we say in french, he doesn't try to fart higher than his butt. Light percussions and quiet guitars, he doesn't wrap his voice in multiple and unnecessary layers of chords and/or choirs.
This is music made to be listen under the low light of dusk, the soft soundtrack of soft moments.

Tuesday, November 14, 2006

Seu rien du tout

Sintra, Portugal, 2005, pendant un concert de Seu Jorge

Je me remets d'un bien ennnuyeux concert de Seu Jorge. Un concert nul c'est toujours triste pour plein de raisons, mais ça l'est encore plus quand la salle paraît plutôt bien (un genre de cabaret sauvage en dix fois plus grand et avec étage) et qu'on se doutait un peu que ça allait pas être terrible.

En effet, ce bonhomme est très gentil, mais sa musique vole vraiment pas très haut. Son meilleur disque est définitivement celui de reprises de Bowie en portugais en guise de BO de « la Vie aquatique ». Pis il a vraiment besoin d'aller chez le coiffeur.

Comme ça m'a dégouté des musiques brésiliennes pendant au moins 1/4h, j'ai besoin d'une cure de remise en sons. Le Brésil, quand c'est pas branché et mou comme une chique, ça peut être :

- gentiment barré comme Eumir Deodato. Il a débuté avec la bossa, continué avec du jazz-rock hypertrippé et une reprise archi connue du thème de « 2001 : l'odyssée de l'espace », et fini comme arrangeur/producteur aux doigts de fée, bossant autant avec la crème de la musique brésilienne qu'avec Bette Midler, Kool & the Gang (« Ladies night » et « Celebration » c'est lui) ou Sinatra. Ce morceau EST le générique de votre série préférée des années 70, quelle qu'elle soit.


Deodato - Spanish boogie

- cosmique comme Tim Maia. C'est un des grands noms de la soul à la brésilienne. Au milieu des années 70 il est devenu très fan d'un secte de tarés cosmiques, la « culture rationnelle », et il a sorti deux disques à la gloire de leur doctrine, « l'univers en désenchantement ».
Malheureusement ça lui est passé très vite, vu qu'il s'est barré au bout de six mois. Je mets deux morceaux parce que c'est trop classe. Un genre de musique d'ascenseur de luxe.


Tim Maia - Imunizaçaõ racional

Tim Maia - Bom senso

- bordélique comme Curumin. Il fait partie de ces touche à tout qui créent leur premier groupe alors que la guitare est plus grande qu'eux, qui font dix mille trucs et qui un jour finissent par sortir un album qui part dans tous les sens.
Dans Achados e perdidos, il y a donc de tout, notamment ce morceau, plus hip-hop qu'autre chose mais pas vraiment non plus. C'est dans un cas comme ça qu'on se dit que le vague, ça a parfois du bon.

Curumin - Guerreiro

Un conseil : si jamais, en ouverture d'un concert, vous voyez écrit Gilles Peterson, arrivez une heure plus tard. Sauf si vous voulez voir un débile gesticuler derrière ses platines façon « ouaih ça groove trooop tu voiiis le Brésil ». Gilles Peterson, ou comment passer des sons complètement communs mais avec des noms de groupes qu'on connait pas, pour faire original.

Demandez plutôt un bon gros Chico César. Ses albums sont chiants à mourir, mais en live ça pète.

Chico César - Mama africa

Seu something

Hyde Park, 2006, during a Gilles Peterson dj set

Buddy, you bored me. Before you there was a frankly annoying guy, the worldwide famous I still don't get why Gilles Peterson.
The most boring DJ on earth. He plays sooo classical melodies from unknown bands, and sometimes he even mixes them, you know ? , like djs do some time, but he's ridiculous, that's all.

So, Seu Jorge.

He made that amazing thing of David Bowie covers, but his two albums are boring. There might be one song in each that I like. Most of all, live, he's really not entertaining. He moves a lot, but everything's flat. His musicians weren't very good as well. Even the « pecussion interlude » wasn't impressive. But everybody in the concert hall seemed over happy. Am I musically speaking that posh ? One thing that's sure, he needs a haircut.

Anyway, let's listen to things way more interesting than Sir Jorge.

First, Tim Maia, one of the founders of brazilian soul, took one day too much drugs and became mystical, and got into that sect. He was so into it that he recorded two albums to promote the « Universe in disenchantement », main doctrine of the sect. Six months later he quit it but the music remains. Cosmic, elevator-related, definitely seventies.

Second, Deodato, an arranger/producer. A genius who worked with every single brazilian artist, and with americans as well when he moved there. He wrote two of Kool & the Gang's biggest hits. But he also made these albums of tv shows' music, including covers of Star Trek theme, Peter Gunn theme (the opening theme of the Blues Brothers) (the original) and the track featured today. It really could be the opening for any 70's tv show, specially if they take place in houston, miami or hawaii.

Third, Curumin, the kind of musician who's made, seen and heard more at 16 than anybody else at 40. Released his first album last year at Quannum records. Brilliant mix of funk, rock, hip-hop and othetr things, although this track is definitely hip-hopish.

Last but not least, Chico Cesar is amazing, obviously not for his studio releases, which are a mix of soup and glue : too much water and a bit sticky. However, his live performances, unlike some other people, are something, just listen to this track.

Saturday, November 11, 2006

Attention morceau méchant

Nouvelle-Orléans, 2005 - courtesy of yaya
Aujourd'hui c'est 11 Novembre. Pendant que certains se font chier sous l'arc de triomphe, je réécoute pour la 15.000 fois ce morceau, « Snoopy's Search / Red Baron ». Un titre en deux parties, intro-développement, pour un peu on se croirait en fac de droit, section « droit de la santé mentale ».
Parce que là, c'est du lourd.

L'auteur de cet espèce d'ovni sonore est Billy Cobham, un des plus grands batteurs de jazz encore en vie, qui, comme tout batteur de jazz qui se respecte a un moment fait une incursion dans le jazz-rock.
En 1973, au moment où il enregistre cet album, il vient de larguer John McLaughlin et son Mahavishnu « la drogue c'est mal » Orchestra. Le Mahavishnu c'était des nappes de guitare étirées sur des kilomètres, des morceaux de 25 minutes, bref, les jazzmen découvraient l'électricité et ils se disaient « tiens, si on mettait trois bassistes au lieu d'un, et pourquoi pas deux claviers etc.», et ça faisait mal. Album-phare, relativement sobre et audible de cette époque, In a silent way de Miles, 1969.

Bref. Billy Cobham, le genre de mec dont les solos figurent au programme des écoles de batterie, mais à la moitié de leur vitesse d'origine, rameute tous ses potes et pond Spectrum. A la fin de ce disque, au final très classique pour du jazz-rock, le morceau du jour.

On fait subir les pires sévices à un clavier pendant une minute, parce qu'il faut trouver Snoopy. On fête ça dans la deuxième partie du morceau. On est content, un peu comme Jack Bauer à la fin d'une saison de 24, mais avec plus d'expressivité. C'est « Red Baron ».

Ça commence tout doucement, basse-batterie-clavier, puis une guitare qui arrive comme l’élève en retard alors que le prof est en train de gueuler sur tout le monde.

Au bout de trente secondes, le thème apparaît, une merveille de simplicité. Trop simple. Ils vont pas passer 5 minutes à faire ça, c'est louche.

Le premier chorus de guitare endort un peu la méfiance de l'auditeur, ça se corse un peu, mais ça reste encore dans les limites du crédible. C'est après que ça part en sucette. Le clavier remplace au pied levé la guitare dans son solo, sans coup de semonce, et on est perdu.
Concours de bites, façon « ma syncope est plus grosse que la tienne ». Guitare et clavier (non, ce n'est pas Herbie, même si ça sonne tout comme) se mettent à dialoguer, et c'est tellement le bordel que l’on se convainc à chaque nouvelle note que si, c’est définitivement le clavier qu’on entend là, ah merde non ça c’est un accord de guitare, quoique.

Le modérateur d'un débat politique doit ressentir la même chose que l'auditeur de ce titre. Y'en a pas un d'accord avec l'autre. Ils se la racontent tous à mort, et ils ont tous raison. Ils étaient sympa au début, camarade par-ci camarade par-là, et puis on a abordé les questions qui fâchent, et c'est la fin.
Le mec piétine son clavier, le guitariste a troqué son médiator pour un couteau de cuisine, le bassiste n'a plus de doigts et le batteur a remplacé ses baguettes par ses mains, façon John Bonham grande époque, vive les bucherons.

Billy Cobham - Snoopy's search / Red baron


From tanquillity to madness

Or how a track can reveal how twisted the mind of a musician can be. Like leaving a group of ten year old kids alone in a house for a whole day, see them litterally tear apart the house, then put everything back in order before the parents come back. Twisted, I told you.

Billy Cobham, highly skilled jazz-rock drummer and composer of this track, enrolled three men : Jan Hammer on keyboards (previously with the Mahavishnu « drugs don't make you no good » Orchestra), Tommy Bolin on guitar (later with Deep Purple before Ritchie Blackmore came back) and Leland Sklar on bass (later cheese-maker with Phil Collins) (and I like Phil sometimes).

If you hear any trumpet-like playing, it would be Randy Brecker. If it's a saxophone, it will be the other Brecker brother, Michael. And if it's congas but it's very unlikely that you hear any on this track, it would be Ray Barretto. So it's an all-star band playing a very strange tune, which looks as easy to play as it's tricky.

It was the golden era of jazz-rock, eveything was interesting because everything hadn't been tried yet. Uber technicians hadn't yet buried the music under tons of pure technique.

In a few years, let's say between 66 and 73 (production year of « Spectrum », the album in which is featured today's track), the « electrical » branch of the Jazz Ltd company was created. Mostly via early Columbia Miles album like « Nefertiti » or « In a silent way », produced in 1969, which can be considered as a landmark both for Miles Davis' music and jazz with McLaughlin on guitars, Hancock and Chick Corea and Joe Zawinul (to-be founder of Weather Report) on keyboards, and two tracks of 20 minutes length.

From there, some people started to do a whole different thing, « jazz-rock ». There were several ways to make jazz, but it still basically remained jazz. Jazz-rock is something different. It was a music made by excellent technicians, with very tricky music schemes : that's why a lot of excellent sidemen, specially drummers, found a way out a thing that wasn't theirs in jazz-rock, creating their own band.

We could say that free met electrical jazz and gave birth to jazz-rock, but it wouldn't mean a thing. Let's drop the semantic field for the musical one.

I've listened to this song a good dozen thousands of times. It's probably, along with the entire Miles Davis' « Kind of Blue » album, the track I've listened to the most.

I can't really explain why. Maybe because of that sweet'n'sour bass line, that jekyll and hyde sound-a-like, it's hard to define. I've been trying to write interesting and/or understandable things about this track for years, and I'm afraid I'll never really succeed, whether it's in english or in french.

Just don't get frightened by the first minute. Let the guys look for Snoopy. When they find him, they suddenly become something somehow related to happinness. And they play their music, an outer-space thing.

Wait, if we ever played that to outer-space people they would rush back to their flying saucepans and never come back, having classified us as insane. Which might be very much true according to this song.

Wednesday, November 08, 2006

Entreprise Santini bonjour

Ici, les hélicoptères, c'est pas seulement pour l'arrivée du tour de france et le transfert d'yvan colonna au palais de justice. C'est tout le temps, surtout dans les quartiers bien touristiques (enchanté), surtout le soir. C'est frappant. A chaque fois, je suis triste de pas voir apparaître Springfellow.
Et comme c'est un gros poseur ce Springfellow, il passe très bas, et parfois même il fait du vol stationnaire, façon buvons-donc l'apéro en regardant les 20.000 couillons qui font le tour du marché de covent garden, ben ça fait plein de bruit.
Voilà, c'était juste pour dire.

Nu-Mark est désormais seul (depuis le départ du fou à lier Cut Chemist) aux manettes du Jurassic 5, groupe de hip-hop de LA. C'est bien qu'il soit parti Cut, passke avec lui ils étaient six, quatre MC et deux DJ, et ça faisait mauvais genre. C'est pas que les gens se foutaient de leur gueule à chaque concert, "hin hin vous êtes ridicules vous savez même pas compter", mais c'est vrai que ça faisait un peu négligé quand même.
Donc le cinquième larron, Nu-Mark, est tout ce qu'il y a de plus sympa comme DJ. Le genre qui se la ramène pas, qui mitonne du bon gros hip-hop, ni crunk ni gangsta daube ni toutes ces conneries, beat, drum, delay, quelques samples de voix ou d'effets sonores par-ci par-là, boucle, et on recommence.

"Melody" est extrait de son premier album solo, Blendcrafters, en collaboration avec Pomo. Il en a depuis commis un deuxieme, Hands On.
Beaucoup moins tranquille, "Swing Set", issu du premier album du J5, Quality Control.

DJ Nu-Mark - Melody

Nu-Mark & Cut Chemist - Swing Set

Hang on to your knickers
I'm not questioning the reason of why are there so many choppers all day and night long in london, I'm questioning why do they have to make so much noise. I'm sure herr da Vinci had thought about it in his time, since he's supposed to have drawn the very first sketches of choppers. It's just that the lobby of Noise has destroyed the parts where he said that those machines where supposed to be silent. It has to annoy birds, pelicans, squirrels, me, wildlife generally speaking, I don't know, it's just noisy, merde.

Nu-Mark is not the random noisy guy, he's really good at it. And that's his job, he's not a stupid chopper pilot.
Current beatmaker of hip-hop LA-based band Jurassic 5, he's also released two albums of his. The guy hasn't invented anything, he just makes classic good ol' hip-hop. And that's already a lot nowadays.


The first track is from his first solo release, Blendcrafters. The second is from the first J5 album, a few minutes aboard the HMS Insanity with captains Nu-Mark and Cut Chemist.

Friday, November 03, 2006

Vers l'inconnu

A Paris, jadis, une de mes façons préférées d'acheter des disques était d'aller à Gibert et de ne regarder que les occasions, pastille vieux jaune, facilàrpérer.

La plupart du temps, je savais ce que je cherchais.

Mais parfois je passais en mode « espace, frontière de l'infini », et la décision se faisait en fonction de la pochette. Celle-là m'a tapé dans l'oeil direct.

"Vicky et Lovy du Zaïre 1971/1972/1973" est ma plus belle trouvaille. Parce qu'il n'y a qu'une seule piste de vraiment intéressante dessus, parce que tout le reste est de la rumba congolaise comme j'en ai déjà des paquets. Mais cette piste, ce « Conseil d'ami », petite balade avec ce son de guitare typique de l'afrique de l'ouest des années 70, est une merveille.

Vicky Longomba, tel était son nom, était un des pionniers de la rumba congolaise. Co-fondateur avec Franco de l'OK Jazz en 1956, il quitte le groupe dix ans plus tard pour fonder Lovy du Zaïre, entrainant avec lui des membres de l'OK Jazz, dont un des futurs musiciens de Kékélé. Ne reste de ce groupe que visiblement ce disque. Ecoutez donc son conseil d'ami, ça en vaut la peine.


Vicky & Lovy du Zaïre - Conseil d'ami

Unexpected discoveries
I used to buy second hand african music cds at this crappy boulevard saint-michel store, Gibert Musique. They have one quality, but a huge one, they buy and sell second hand cds. Including loads of african music albums. Sometimes I went for something precise, sometimes I just tooled around (thanks Marc), only looking at cds which were old yellow labelled, eg second hand. That's how I discovered Vicky & Lovy du Zaïre, a best-of for a band who never released an album, fouded by a pioneer of the congolese modern music, aka rumba.
Except the track featured today, all the tracks on this cd are of no interest, apart from historical maybe. It's classic old-fashioned rumba.
But this particular track, "Conseil d'ami", is a jewel.

Thursday, November 02, 2006

I can't stand the rain

En Irlande, le syndicat d'initiative a eu une bonne idée pour pas faire chier le touriste tout en respectant un certain standing inhérent au statut d'insulaire du nord-ouest de l'europe (ouf), il pleut la nuit.
4 jours et pas une goutte de pluie ou presque le jour, mais tous les matins, des flaques sur ton balcon-avec-vue-sur-la-mer-putain-c'est-classe-regardez-donc.
Comme ça l'aprème on peut apprécier au sec (et pas parce qu'on est au pub à écluser des litrons de guinness), les plages façon landes, les vieux cailloux façon vieux cailloux, les moutons, les irlandais (qui ne sont pas roux, mais que fait la police ?), les cygnes et les gens qui se baignent sans combi parce que.

Et même si c'est pas vrai qu'il pleut tout le temps, mais juste souvent, voici Spleen et sa chanson sur la pluie. 24 ans et toutes ses dents, auteur-compositeur-beatboxeur aux sons très variés même si c'est principalement du hip-hop.
Copain avec les Devandra Banhart, Anthony and the Johnsons et consorts autant que les Sebastien Martel, fondateur d'un collectif de musiciens, « the Black and white skins », comédien à ses heures perdues, il ne s'arrête jamais. Il te fait la voix de Louis Armstrong mieux que Louis Armstrong lui-même, en concert il arrive sur scène en tutu, bref c'est un original et c'est pas du chiqué.

Son premier album, « She was a girl », bordélique nécrologie d'un amour, est sorti l'année dernière.
Il a beau être vraiment doué, globalement tout le monde s'en fout, à part Klapisch qui a mis « Bitches on the ground » sur la BO des Poupées Russes, Nova qui l'a pas mal playlisté et les Inrocks (que je conchie, au passage) qui lui ont fait gagner leur concours CQFD en 2005. C'est dommage parce qu'il est sacrément doué et en plus il plait aux filles.

Spleen - the Rain

La pluie c'est nul
Ireland is green, Ireland is great. But maybe I was tricked. When the first thing you see the morning is the sea, you can't possibly not like a place, except if it's Rotterdam or La Grande Motte.
In Ireland, people don't have red hair AT ALL (who lied to me ?), and it only rains at night, so you don't get wet living a normal life. I got to rehabilitate Guinness, and I definitely think that people who go swimming in late october have a mental disorder . This is ain't the west indies, people.
They accept euros and not as a favour, which is great, but they drive backwards. Still haven't totally parted with bad english habits . Sheep are still sheep, forever neglecting you, the genuine tourist who has wasted hours in airport security checks to see them pee, like this is suuuuch a common thing, tourists, shit.

Today I give you Spleen, a young very original french madman, alleged to be making hip-hop, among others kinds of things. His music features all sorts of instruments, noises and voices mostly made with his own mouth and no computer. Each time I've seen him live, he began the song featured today by saying « last night it was raining, and that pissed me off, so I wrote this song ». Tell me, who this guy thinks he is to only put on gigs on following-rain days ? He must be a pain in the ass for tour organizers. French people, you can't rely on them, that's all.